Le bâtiment est le secteur le plus gros consommateur d’énergie en France : il représente 42 % de l’énergie finale totale et génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette consommation pèse lourd sur les dépenses des ménages et le bilan énergétique de la France. Elle présente des impacts significatifs sur le climat.
Depuis la mise en place de la première réglementation thermique (1974) et ce avant 2012, la consommation énergétique des constructions neuves avait été divisée par 2. Le Grenelle de l'Environnement a divisé cet objectif de consommation à nouveau par 3 grâce à la réglementation thermique RT2012.
Le plafond de consommation énergétique de *50 kWhep/m²an (calcul en énergie primaire) est devenu la référence dans la construction neuve. La RT2012 permet de prendre le chemin des bâtiments à encore plus performants en 2020, où une nouvelle réglementation énergétique et environnementale doit voir le jour.
Les consommations sont exprimées en énergie primaire : kWhEP. Elle est liée à la transformation, production et stockage de l’énergie.
* kWEF, elle est quantité d’énergie disponible pour l’utilisateur final.
Le résultat est lié à la localisation, à l’orientation, à la surface et la forme du bâtiment et au choix des systèmes constructifs et aux valeurs des ponts thermiques qui en résultent.
Elle porte sur les consommations de chauffage, de refroidissement, d’éclairage, de production d’eau chaude sanitaire et d’auxiliaires (pompes et ventilateurs). Sa valeur s’élève à 50 kWhEP/m²/an est modulée selon la localisation géographique, l’altitude, le type d’usage du bâtiment, la surface moyenne des logements et les émissions de gaz à effet de serre pour le bois énergie et les réseaux de chaleur les moins émetteurs de CO2. Cette exigence impose, en plus de l’optimisation du bâti exprimée par le Bbio, le recours à des équipements énergétiques performants, à haut rendement.
La RT 2012 définit des catégories de bâtiments dans lesquels il est possible d’assurer un bon niveau de confort en été sans avoir à recourir à un système actif de refroidissement. Ces catégories (CE1 et CE2) dépendent du type d’occupation et de la localisation (zone climatique, altitude, proximité de zones de bruit). Pour ces bâtiments, la réglementation impose que la température la plus chaude atteinte dans les locaux, au cours d’une séquence de 5 jours très chauds d’été, n’excède pas un certain seuil. Cette exigence améliore le confort des occupants en période de forte chaleur (notamment les impacts des canicules) et constitue également une mesure importante pour limiter le recours à la climatisation.
Autres exigences de moyens :
Elle a pour but de profiter des apports solaires pour chauffer et éclairer le bâtiment et limiter l’utilisation des équipements de chauffage et d’éclairage. L’impact se traduit par une baisse des consommations d’énergie.